~~ Mélancholia ~~

Incertitudes

--> que devient ma vie ?

Que vais-je faire de ma vie ? Je n'ai que 18 ans et déjà j'ai l'impression qu'elle est foutue.

Le 9 février, affichage du classement provisoire, suite aux partiels. Je me suis très très très mal classée, j'ai honte meme si je le mérite car je n'ai pas assez bossé. Je m'en veux tellement, je suis tellement idiote, stupide. Avec un cerveau pareil, comment ai-je pu croire un jour pouvoir réaliser mon rêve ?? Ca crève les yeux que je n'y arriverai jamais, c'est trop difficile pour moi, bien trop difficile... Comment j'ai pu croire que Moi j'aurais le courage de bosser jour et nuit pour y arriver, la mémoire pour apprendre cette masse de cours, les capacités pour arriver loin dans la vie ? Grosse remise en questions...
Les 2 jours qui ont suivi ont été les plus difficiles de ma vie pour l'instant je crois... crises, larmes, convulsions et j'en passe.

MAL ETRE

J'ai eu des malheurs pire que ça bien sur, mais là... le sentiment d'échec.
Et échouer est pour moi la pire des choses qui puisse m'arriver. Je n'ai jamais échoué (en amour oui, mais on voit comme j'ai du mal à m'en sortir). Je ne VEUX pas échouer. Mais comme je suis une fille pleine de contradictions, je VEUX réussir, mais je n'ai pas bossé pour ! Quand je disais que j'étais completement stupide...

STUPIDE

La fibre d'espoir qu'il me restait après les partiels, s'est completement cassée, envolée à la vue du classement. Je n'ai plus cette rage qui fait que depuis de nombreuses je ne démordais pas de cette idée obsessionnelle de faire médecine. Pédiatre c'était mon rêve tout premier. LE grand rêve de ma vie. Sage-femme c'était le moyen d'accéder un peu à mon rêve (différemment c'est sur), un peu plus facilement et surement.

Aujourd'hui, je ne m'accroche meme plus à meme un infime bout de rêve. Je me déçois, je me rends compte que je ne peux pas être courageuse et intelligente comme je l'aurais voulu.

Je vais arrêter la fac.

arrêter la fac...

Dans un sens ça me soulage d'un certain poids. Poids des cours, de l'emploi du tps très chargé, de la culpabilité de pas assez bosser, de la pression du concours...ect.

Ce n'est quand meme pas de gaieté de coeur. LOIN DE LA.
Je dois faire le deuil de mon rêve. C'est dur, extrêmement dur, ça prendra bcp de temps... Peut-être la vie entière, peut-être ça ne guérira jamais.

DEUIL

Est-ce que cependant je pourrai être heureuse un jour en ayant subi cet échec ?
J'accordai tellement d'importance à cette carrière. A la réussite.

REUSSITE

Oui, je l'avoue la réussite m'obsède. Mais paradoxalement, je ne me sens pas de réussir! Je le veux, mais je crois que je ne le peux pas.

Je me sens tellement nulle... tellement moins que rien. Cette carrière pour moi c'est la meilleure qui puisse exister. Et je suis terriblement frustrée.

FRUSTREE


Il faut penser à se réorienter. Alors viennent les questions.
Infirmière, suivie d'une spécialisation en puériculture... étant petite je voulais faire ça. Pourquoi pas. J'aime les enfants, les tout petits, les bébés... je voulais leur consacrer ma vie, mais peut etre encore plus que comme simple puéricultrice. J'aurais voulu faire de l'humanitaire, aller soigner les enfants du monde entier, qui souffrent et qui ont besoin d'amour. J'ai tellement d'amour à leur donner.

C'est presque la limite des inscriptions piur passer les concours des écoles d'infirmières... je n'ai pas le temps de réfléchir trop longtps, je dois me décider. Faire les démarches.

En ai-je vraiment envie ?

Organiser mon déménagement vers le Sud, trouver logement, bourse, inscription concours écoles, fac de médecine aussi au cas où j'échouerai aux concours

Est-ce que ça me dérangerait vraiment ?

Tout ça est si compliqué.

J'ai peur.

Peur de partir pour l'inconnu même si c'est mon choix. Je viens du Sud, mais depuis 5 ans que je suis ici j'ai rencontré des tas de gens, certains que je ne regretterai pas c'est sur, mais quelques amis exceptionnels. Peur de les perdre.
Peur de changer du tout au tout d'un seul coup sans étapes. Changement de logement, habiter toute seule, changement d'orientation, changement de région, de ville.

Changement d'avenir

J'ai peur.

Et j'ai doublé la dose d'antidépresseurs avec l'accord de mon médecin-qui-me-connait-trop-et-me-comprend-trop.

Ecrit par Yaelle, le Samedi 12 Février 2005, 15:20 dans la rubrique "La petite musique qui berce ma vie".

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