~~ Mélancholia ~~

Quel avenir pour moi?

--> ou l'obsession d'une longue attente

J'attends les résultats. Avec un zeste d'angoisse et un soupçon de "que vais-je faire de ma vie si j'ai tout raté ?". Parce que, c'est vrai, je suis loin d'avoir vraiment réussi cette année. On peut même dire que c'est l'année de ma vie où je me plante le plus. D'abord médecine, les résultats sont le 22, mais je n'en attends rien, loin de là. Vu mon classement du mois de janvier, à moins que les miracles existent, mais comme je n'y crois pas!
Les concours infirmiers, c'est encore un autre problème... J'ai eu tout mes écrits (3 sur 3) mais avec quelles notes ? Là est toute l'angoisse. Si je les ai eu just, il me faudra des notes terribles aux oraux pour être admise quelque part. Et c'est là que le bas blesse: je n'ai pas vraiment réussi mes oraux! Quand je pense que je me suis payée une prépa spécial pour l'oral, que je me suis pris la tête à cumuler la fac et ça pendant un bon moment, puis qu'ensuite j'ai continué tous les jours à y aller, même quand j'avais plus cours. C'était pas tous les jours la joie. Quelquefois je rentrais de là bas complètement démoralisée, je n'y arriverai jamais, etc... Quelqefois, au contraire, le moral remontait en flèche gra^ce à la prépa, je me sentais plus sure de moi, je sentais que je pouvais y arriver.
Et puis finalement, ça s'est pas si bien passé que ça dans l'ensemble.

En résumé



Nîmes:
Vendredi 3 juin, Je prends ma voiture à 6h du matin pour me taper 500 bornes, juste pour cet oral. J'arrive là bas, bien crevée, je tourne dans la ville pendant un bon moment pour trouver cette foutue croix rouge... Une heure durant je cherche, et enfin je trouve, miracle! L'école se trouve en plein dans une zone industrielle, c'est moche que ça en peux plus, c'est bruyant, bref c'est vraiment pas le rêve! Je me rends compte qu'on était convoquées tous à 13h30, angoisse, à quelle heure vais-je passer ? Reformulée sous une autre forme, à quelle heure vais-je pouvoir rentrer chez moi??
Finalement je passe à 16h15, parce que la seule place qu'il était possible d'échanger et de mettre plus tôt, ils l'ont donnée à une fille qui habitait à 200km. C'est totalement injuste, je commence à ne pas aimer cette école.
Le sujet: "la place du handicapé sur le marché du travail. Argumentez". Bon, le sujet est bien, pas trop difficile, c'est toujours ça de pris. L'entretien se passe moyennement bien, l'exposé ça va, mais l'échange avec le jury déjà moins bien... J'ai senti qu'elles essayaient sans arrêt de me coincer, à me poser des dizaines de questions pour me destabiliser. Il y a eu des moments où je me suis sentie faiblir un peu, face à ces 3 femmes qui détenaient peut-être mon avenir entre leurs mains...

Finalement, je suis repartie à 17h, evidemment je suis tombée en plein dans les embouteillages à Nîmes, puis Alès, puis cette route horrible pour attraper l'autoroute à Mende... Je suis arrivée chez moi à 22h passée, complètement vannée, avec près de 1000 bornes de faites dans la journée, et en plus pour un oral que je n'aurais sans doute pas, dans une ville que j'ai fini par détester. Pourvu que je n'aille pas là bas!



Clermont ensuite:
Le mardi 7 juin. Il y déjà moins de choses à dire! C'était l'horreur. Je suis passée dans les premières, le sujet "Individualisme et nouveaux modes de communication", les 10 minutes je les ai pas vues passer, j'avais rien à dire sur le sujet, j'ai du parler 3 ou 4 minutes pour ne rien dire, c'était une vraie catastrophe, je n'ai jamais fait un oral aussi mauvais. Le reste de l'entretien était aussi pourri, je voyais bien qu'ils n'étaient absolument pas intéressés par moi, d'ailleurs il restait du temps à la fin et ils me l'ont fait remarqué, ce qui est très très mauvais signe. 100% sure que je l'aurai pas. Tant pis.



Montpellier:
Jeudi 9 juin. J'en ai pas dormi de la nuit précédente, tellement de pression, c'est celui là qu'il ne fallait pas rater, c'était la dernière chance, et vu les 2 oraux précédents, on peut dire la seule chance. L'école est magnifique, dans un grand parc dans un quartier calme de la ville, c'est vraiment un bon cadre pour étudier. Les hôpitaux sont pas très loins, pratique pour les stages; les cités U pas loin plus, pratique pour l'économie de gazole. Tout pratique, tout beau, tout attirant... Je veux aller dans cette école, je le veux plus que tout. Et je crois que c'est l'oral qui s'est le mieux passé. Mais je préfère me méfier, à la prépa on m'a dit de me méfier des jurys sympas qui mettent à l'aise. Les résultats sont dans une semaine maintenant, alors je tente de faire ma vie en attendant, de ne pas trop y penser.



Je cherche du boulot pour le mois de juin depuis un bon moment, mais je ne trouve rien même en extras. Tant pis. J'ai au moins du boulot sur pour juillet, aout et septembre. De quoi me faire une petite réserve d'argent pour l'année prochaine si j'arrive à faire quelque chose de ma vie.

Pas sur, rien n'est jamais acquis, surtout dans ma vie à ce jour.
J'ai peur de me retrouver sans rien, j'ai fait des efforts quand même... J'aurais pu, j'aurais du en faire plus je le sais. Mais... est-ce que je mérite de me retrouver sans rien ?
Ma mère n'est pas d'accord pour que je continue mes études l'année prochaine si j'ai tout raté cette année. Sans aide, je ne saurais y arriver. Alors comment faire ?

Dans une semaine, la question sera cruciale ou ne sera plus.
J'attends, j'ai du mal à penser à autre chose quand même, ça m'obsède...


Quel avenir pour Yaelle ?

Ecrit par Yaelle, le Mardi 14 Juin 2005, 13:48 dans la rubrique "La petite musique qui berce ma vie".

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